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« Les temps sont bientôt accomplis. Il nous reste seulement quelques jours à vivre avant d’être témoin de la résurrection. [...} Si le Carême précède la Pâque, c’est sans doute parce que l’expérience la plus authentique de l’espérance, c’est d’espérer contre toute espérance.
Le Salut naît dans la terre aride comme un filet d’eau qui serpente entre les dunes d’une étendue désertique. Le Christ est vivant pour ceux qui sont aux portes de la mort. Il est source d’eau vive pour ceux qui ont soif. Il comble les affamés et laisse les riches les mains vides. La croix porte en elle la résurrection. Le Christ y est déployé, corps et esprit. Ses bras et ses épaules arc-boutés embrassent l’humanité pardonnée. Il oriente le monde vers le Ciel par Sa Sainte Croix. Cette dernière forme la mâture de bois et de clous d’une nouvelle Arche, grâce à laquelle le déluge de la mort n’aura bientôt plus de prise sur nous. L’aube est proche. Mais pour goûter pleinement ses premières lueurs, il nous faut demeurer encore un peu au creux de la nuit. »
Marc Zarrouati (Parole et prière, avril 2012 – nouveau et très riche mensuel avec les lectures de la liturgie de chaque jour !)
Photo Christ de Nowa Huta, Pologne