Assise à présent,
sans trop savoir pourquoi,
sur le tabouret,
haut perché,
de la cafétéria,
la petite fille tombe de tout son long,
sur le corps,
par inadvertance,
sur le front brûlant du petit garçon qui flaire à l’instant sa joue fraîche
ne regarde pas,
s’en va.
La petite fille ne le retient pas.
Elle a eu juste le temps,
de sentir la tête lourde
de son bras
entre la mémoire de ses doigts et de la reposer
entre les pages d’éternité d’un Livre où il est écrit :
« que l’amour, taré !
est comme l’ombre
d’une image mal vue, mal dite
au-dessus des ghettos, de tous les ghettos ».
Le petit garçon a-t-il compris le message ?
le revoilà !
Les yeux pénétrants, influençables,
il passe et repasse
nervosisme battant l’air de ses ailes noires
il n’aime pas la voir là !
au milieu de tas de tréteaux, eaux noires, pelotes de laine qui traînent…
Ok !ok ! okaye !
il a mieux à faire que de danser, tourniquet
autour d’elle
et de s’immiscer clou,
dans le trou de son absence,
en tournant…dans le temps,
où sa présence est infime dentelle du temps.
Il n’a pas le temps de lui consacrer du temps
dans l’affleurement d’une fin sans fin.
Est-elle partie ?
définitivement partie ?
pourquoi a-t-il dit : « c’est pourquoi ? »
Avec l’envie de lui dire : « oui ! oui ! oui ! »
C’est pourquoi
le cœur brisé au bord du zinc.
Elle revient. Il s’éloigne. C’est fini…
Anne-Marie D.
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