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« On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. » (Act 6,6) Cette phrase m’a fait me souvenir de mon appel définitif à l’engagement au service de l’Eglise par l’évêque. Evidemment, c’est un appel personnel au sein de l’Eglise. Par cet appel, Dieu saisit toute ma vie où je reste célibataire pour le Royaume de Dieu au service d’un territoire précis (diocèse). L’appel définitif a eu lieu lors de la fête de l’Ascension en 1993. Que suis-je devenue après cet appel ?
L’évêque m’a appelée et envoyée dans son diocèse, mais attention, je ne suis pas « diacre » comme dit le texte. Simplement, une baptisée célibataire à vie qui mène une vie ordinaire comme tout être humain, mais la conscience d'appartenir à l’Eglise grandit en moi jour après jour, année après année.
Lecture de la Parole de Dieu, enseignement de l’Eglise (pape, évêque,…), sacrement de l’Eucharistie, de la réconciliation… ce sont des moyens essentiels et importants qui m’aident à vivre ma foi en Dieu, à vivre cet appel, cet engagement dans l’Eglise et dans la société.
Durant le confinement, à travers l’écran de l’ordinateur, je reçois le sacrement de l’Eucharistie. Mes prières ne sont pas seulement nourries par la parole de Dieu, mais également par les discours des pasteurs (évêques, prêtres…), les actualités, et notamment par le cri des pauvres : ceux qui ont perdu leurs emplois à cause de COVID-19, perdu des proches, victimes de cette pandémie…
La retraite professionnelle, depuis quelques années, me permet de m’intégrer vraiment dans la paroisse où je vis depuis plus de 35 ans. Etant membre de l’équipe d’animation pastorale, il m'est facile d’être en contact avec les autres paroissiens.
L’isolement physique de ce temps de confinement me permet de relire ma vie de foi, mes activités sous l’action de l’Esprit Saint. Dieu ne me lâche pas, ne me laisse pas seule pendant cette période « bizarre » (deux mois). J’ai découvert que je suis souvent la même personne qui se bat avec elle-même, qui continue à suivre ses idées au lieu d’ouvrir son cœur aux autres, mais Dieu est toujours fidèle, il m’aime toujours et il m’envoie encore aujourd’hui à son champ. Au bout du fil, des conversations avec mon accompagnateur spirituel, parfois ne sont pas évidentes à entendre pour moi. Mais cette parole m'interroge, me remet sur le chemin du Royaume, je le crois. Après des prières quotidiennes et des réflexions sur ma manière d'être, je ressens en moi un nouveau désir d'écouter l’autre, de faire grandir l’autre et non de faire pour l’autre, à sa place…
Que l’Esprit Saint, le don de Dieu que j’ai reçu lors de mon baptême, m’accompagne et me soutienne dans toutes mes décisions, les petites voire les grandes ! Amen.