Je ne peux oublier ce temps!...
De mon enfance à l’âge adulte, chaque année le mois de juin venu, ma mère déménageait! Mais pas loin de la grande maison, où nous passions trois saisons de l’année, une porte donnait juste là sur la cour arrière où se passaient nos étés. Que de souvenirs j’aimerais vous partager, un peu de ce passé qui m’amène à vous parler d’un temps fort où se vivait pleinement la vie de famille et le bon voisinage. C’est là que j'ai connu le plus fort de ma liberté!
Une fois la rallonge d’été rafraîchie par une nouvelle peinture et quelques jolis petits rideaux aux couleurs à la mode, ma mère passait à sa nouvelle cuisine d’été. Cependant, le poêle à bois qui était l’instrument dont nous nous servions pour faire les repas apportait une chaleur des plus écrasante, mais combien bénéfique pour nos petits estomacs affamés!
Le jardin rempli de fleurs et de légumes les plus différents les uns des autres apportait d'éclatants signes de vie. Nous étions plongés au coeur de la création… cette ferme et ses vastes champs, la montagne remplie de robustes érables d’où l’on entendait les chants élogieux des oiseaux, qui en faisaient leur refuge. Que dire du tout petit ruisseau et de ses bras allongés venant faire la fête par son franc ruissellement!
Ah que c’était beau! Comme j’ai aimé souvent regarder du rocher où j’allais me reposer et admirer cette si belle nature! Il m’arrivait même de grimper à la cime d’un de ces arbres que je m’étais momentanément approprié, pour observer encore au loin toute cette belle nature qui s’offrait à moi!
Je m’y sentais tellement libre que je ne pouvais faire autrement que de remercier le Créateur en Lui chantant de toute ma voix mon amour et mon admiration! Il est même arrivé qu'un de nos voisins, passant près de là, dise à mes parents : ”J’entends vos enfants chanter! On aime cela!
″ Je n’étais pas la seule chez-moi à faire des pirouettes dans les arbres et à fredonner quelques refrains!
Par ce bel été qui s’offre à nous encore une fois… même si on ne peut grimper aux arbres… ni trouver de rochers… on peut toujours dire à notre Père Céleste dans le merveilleux pays de notre coeur : « Merci de m’avoir créée, merci pour ta création…», en nous souvenant que Saint-François notre Patron, et que c'est ce grand amoureux de Dieu qui a composé le magnifique “Cantique des Créatures” que nous connaissons tous.
Paix et Joie, Passez un bel été
Mme Paulette Milot, ofs Fraternité de Nazareth
Ministre de la Région de Montréal
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