La ville de Suzhou se situe à un peu plus de 100 km à l’ouest de Shangaï sur le « Grand Canal » (1600 km), construction débutée en 607, pour assurer la réunification du nord et du sud, l’approvisionnement du nord en denrées venant du sud ainsi que le transport de troupes en temps de troubles vers les frontières stratégiques du nord.
Des canaux sillonnent cette ville et alimentent en eau les jardins traditionnels chinois, de deux types : le jardin « impérial » et le jardin de « lettré ».
La plupart du temps, le fondateur était un mandarin local de haut rang ou un fonctionnaire impérial retraité qui, retiré des affaires, venait se retirer dans sa ville natale en se consacrant avec ses amis à la poésie, la peinture et la calligraphie. Considéré souvent comme une peinture de paysage en trois dimensions, le jardin partage avec la peinture ses caractères esthétiques. « Les jardins » sont en réalité de véritables résidences où les pavillons d’habitation et de plaisance alternent en s’harmonisant avec les pièces d’eau, les bouquets d’arbres et les massifs de fleurs dont certains éléments des constructions sont souvent empreints d'un caractère littéraire (balustrade-pinceau, porte-lune, …) ; leurs formes font allusion aux autres arts plastiques (fenêtre en forme d'éventail qui évoque la peinture sur l'éventail, porte en forme de bouteille se référant au bronze archaïque).
L’histoire de ces jardins se confond avec celle de leurs créateurs et propriétaires. Ils reflètent les principes taoïstes de l’harmonie entre l’homme et la nature, des concepts philosophiques entre le yin et le yang. Ce sont des paysages en miniature ou la saison, l’aspect du ciel en font partie intégrante, au même titre que les arbres et les rochers.
Ces jardins sont entourés de murs pour échapper aux regards indiscrets et aux tumultes de la rue.
Marie-Laure
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