Plusieurs personnes pensent que c'est possible, mais de quel Dieu s'agirait-il? Ce serait certainement un Dieu-Créateur, éventuellement un Dieu-Providence, probablement
un Dieu-Amour, voire un Dieu-Père, mais Père pour moi seul, semble-t-il. Jésus nous enseigne de prier Dieu en l'appelant "Notre Père", Il nous révèle ainsi que Dieu est
le Père de tous les humains. Par conséquent, les autres sont nos frères et sœurs, et l'Église, qui rassemble tous les enfants de
Dieu, est notre famille divine, avec tout le patrimoine de foi, d'amour, de valeurs et d'enseignement dont nous héritons.
Comme toute famille, l'Église est composée d'enfants différents les uns des autres, mais qui participent tous à la vie de la famille, chacun à sa manière et selon le dessein d'amour du Père sur lui. Pour le bien commun de la famille, le Père délègue aux uns des tâches apparemment plus importantes que celles confiées aux autres et doit les doter ainsi de plus de moyens. Mais à ses yeux, indépendamment de l'importance du travail, toute action, aussi insignifiante soit-elle, a de la valeur si elle est réalisée avec amour et pour l'amour; la valeur est proportionnelle à l'amour, bien entendu.
Comme toute famille, l'Église a des enfants sages et moins sages, quelle que soit la place occupée dans la famille. Hélas! Les moins sages sont les moins nombreux mais font le plus parler d'eux. Le Père a bien envoyé son Esprit auprès de ses enfants pour leur servir de guide. Mais Il n'y peut rien quand ceux-ci utilisent la liberté qu'Il leur a accordée pour ne pas obéir au Saint-Esprit. Quand l'un d'entre eux s'égare ainsi, tous les membres de la famille doivent sentir le besoin de s'unir pour venir en aide à "la brebis perdue" en danger. Alors, est-il raisonnable de critiquer ses frères et sœurs, sa famille, comme si on n'en faisait pas partie, et de vouloir la quitter dès que les choses ne vont pas bien dans la famille?
Étant un être humain, nous savons combien il est fragile et nous pouvons ne pas croire aux humains. Mais si nous croyons au Père qui aime ses enfants et qui les a déjà sauvés une fois par le sang de son propre Fils bien-aimé, croyons qu'il continue de veiller sur sa famille, l'Église, et de la guider, par son Esprit, dans la bonne direction, malgré les égarements possibles de ses enfants. Il est sage, cependant, de nous demander de temps en temps si ce sont vraiment nos frères et sœurs qui se perdent, ou c'est nous qui nous fourvoyons et, croyant être sur la bonne voie, pensons que ce sont les autres qui s'égarent.
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