
Le 24 au soir, c’était la tradition chez nous d’aller au culte de la veillée de Noël et chose bizarre, c’était pendant ce temps-là que le Père Noël passait pour nous apporter les cadeaux, pour manger les biscuits de Noël confectionnés par maman, boire son verre de lait et que son âne mange la carotte et le foin…
A la rentrée du culte, je récitais ma petite poésie apprise avec amour à l’école, et pendant que maman préparait le thé à la cannelle, j’avais le droit d’ouvrir mes cadeaux… Le père Noël ne savait pas lire ou il n’avait pas reçu ma lettre… Je n’ai jamais eu dans mes cadeaux de train électrique que j’avais demandé trois fois, encore moins de Mécano ou de petite voiture; ce sera peut-être pour le prochain Noël. A part un ou deux livres, mes cadeaux se résumaient à quelques bonbons, des noisettes, des noix, des amandes et des figues séchées et aussi à quelques crayons de couleur et des livres.
On tirait un peu la tête parce que l’on n’avait pas les cadeaux désirés, alors que les camarades d’école, des gosses de riches avaient reçu des tonnes de cadeaux alors qu’ils étaient moins sages que nous… Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard que nous nous sommes rendu compte, ma sœur et moi de la chance que nous avions eue quand nous étions gosse, celle d’avoir reçu le plus beau des cadeaux de mes parents, l’amour qu’ils ont eu pour nous.
Merci à Michel Werlen pour ce beau texte
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